Le marché de l’art se porte bien, avec une augmentation de chiffre d’affaires de +60% en 2021 par rapport à l’année précédente (source).
Toutefois, derrière ce bilan positif, il ne faut pas oublier l’essentiel : les records de vente sont atteints par des œuvres de Maîtres reconnus de l’histoire de l’art (Warhol, Kandinsky, Picasso, etc.) ou par les grands noms de l’art contemporain (ex. : Bansky, Takashi Murakami, Jeff Koons, etc.).
La plupart des artistes ont des tarifs beaucoup plus abordables et ne font pas forcément la « une » des magazines d’art.
Mais tous ceux qui vivent de leur passion ont un point commun : ils ne sont pas restés les bras croisés à attendre que la notoriété vienne toquer à leur porte !
Travailler pour se faire connaître fait véritablement partie du « métier » d’artiste. D’abord parce que les œuvres sont faites pour être vues, dans la mesure où elles représentent « le plus court chemin de l’homme à l’homme » comme le disait Malraux.
Ensuite, parce qu’il n’y a pas de ventes sans visibilité. Une clientèle se construit en actionnant de multiples leviers.
La bonne nouvelle, c’est qu’il est tout à fait possible de réussir, même en partant de zéro !
Développez votre style avant de commencer à communiquer
Il suffit de quelques secondes pour reconnaître un cliché de Robert Doisneau, une sculpture de Giacometti, une toile de Van Gogh ou un dessin d’Ernest Pignon Ernest.
Et vous ? Quelle est votre « patte » ? Quelle originalité, empreinte de votre personnalité, va transparaître dans votre travail artistique ?
Rappelez-vous ce qu’écrivait l’artiste et architecte Eugène Viollet-Le-Duc : « Le style est, pour l’œuvre d’art, ce que le sang est pour le corps humain ; il le développe, le nourrit, lui donne la force, la santé, la durée. »
À vous de travailler, de vous détacher de vos sources d’inspiration, de sortir des sentiers battus… pour donner naissance à votre identité artistique. Ne copiez pas ce qui se fait déjà, les tendances du moment ou les succès commerciaux. Faire pareil, c’est déjà faire moins bien.
Affirmez votre singularité jusque dans votre signature : elle doit être facilement identifiable, tant pour les experts que pour les amateurs d’art. Vous pourrez d’ailleurs l’utiliser également sur vos documents commerciaux, votre site web et vos réseaux sociaux, afin d’en faire un élément constitutif de votre univers.
Échangez avec d’autres artistes
La vie d’un artiste n’est pas un long fleuve tranquille. Vous allez être confronté :
- aux proches qui ne comprennent pas toujours la réalité de votre travail ;
- aux arnaques en tout genre ;
- aux difficultés matérielles, techniques et administratives ;
- aux bons plans… que vous ne découvrirez que trop tard ;
- …
D’où l’intérêt de vous rapprocher d’artistes plus expérimentés ! Ils vous écouteront, vous conseilleront et vous soutiendront. Le « bouche à oreille » est aussi puissant pour être mis en relation avec les bonnes personnes, exposer dans les lieux qui comptent et multiplier les opportunités.
Et puis, surtout, il y a cette précieuse convivialité, cette ambiance chaleureuse unique, puisque vous serez au milieu de personnes partageant les mêmes aspirations que vous.
Cultivez l’art de la patience et de la régularité
Prenez le temps de réfléchir à votre stratégie de communication.
Au-delà de la définition de votre cible, plusieurs paramètres vont déterminer les canaux à utiliser, surtout au début. Vos valeurs et les ressources dont vous disposez (budget, temps, moyens de transport…) vont notamment influencer votre démarche.
Le but étant d’exister online et offline dans la durée afin de montrer vos créations à un maximum de personnes.
Parmi les indispensables pour se faire connaître en tant qu’artiste, il faut notamment prévoir :
- des supports de communication imprimés : cartes de visite, book (et/ou flyers), cartes postales… ;
- un site web ou, à défaut, une page détaillée sur les galeries d’art en ligne (ex. : Artprice, Artmajeur, etc.) ;
- une page officielle sur les principaux réseaux sociaux (Facebook, Instagram, YouTube…) ;
- la participation à des expositions ou des concours artistiques, même si vous commencez par des adresses locales et plus confidentielles afin de diminuer les coûts.
N’hésitez pas non plus à démarcher des lieux atypiques (un nouvel établissement alternatif ou hype qui ouvre près de chez vous) ou à proposer une démonstration/un atelier dans des salons ou des événements. Cela vous permettra de toucher de nouveaux clients potentiels en réduisant les frais au maximum.
Bon à savoir : positionnez-vous toujours dans une démarche à long terme. Quitte à démarrer plus doucement, à prévoir du temps sur votre planning et à définir un budget communication. Car si vous n’obtenez pas de retours immédiatement, il faudra persévérer ! Le pire serait d’être omniprésent pendant quelques mois, puis de capituler face à l’ampleur de la tâche.